Depuis notre départ de Syracuse, nous avons déjà fait un bout de chemin.
Voici les quelques repères qui peuvent être utiles à nos amis qui naviguent dans les mêmes eaux.
Je ne citerai que les ports.
• Argostoli au sud de Céphalonie :
Petit port sympathique, très bien abrité de tous vents, où l'on peut s'amarrer le long du quai, séparé de la route par une promenade piétonne.
Gratuit quand nous y sommes passés et l'eau à disposition sur le quai.
A proximité, tous commerces pour assurer un ravitaillement et découvrir les produits locaux. Attention cependant, tous les commerçants ne prennent pas la carte bleue ... et en particulier, les restaurants ainsi que les stations services, ce qui est le cas sur presque toutes les iles.

• Poros, sur la côte est de Céphalonie
Petit port bien protégé des vents. Gratuit pour la nuit. Très calme, il n'y pas de commerces sauf une taverne et une boutique de souvenirs.

Plus haut, toujours sur la côte est de Céphalonie, un joli petit port
• Eufimia, au nord de Poros port avec un joli village autour. Bon ravitaillement alimentaire. Emplacement payant, environ 15 �'� pour la nuit avec électricité. Il faut parfois ruser pour obtenir le tuyau d'eau si l'on en veut.

• Patras.
IL NE FAUT PAS Y METTRE LES PIEDS !
Il ne faut pas se rendre au bureau de la police !
La police du port « veille » et exige que les bateaux payent un « transit log » (total 45 �'�) pour naviguer dans les eaux grecques. Nous avons dû nous acquitter de cette taxe au prétexte que c'était la LOI grecque.
Bref, une demi-journée de palabres pour rien, alors que ces mêmes policiers savent très bien que cette pratique est interdite depuis 1996. Jean-Louis a même fait une visite dans la voiture de ces charmants messieurs pour aller s'expliquer avec le « grand chef ». Cette petite histoire a déjà fait le tour de la Grèce !
Depuis, jamais, aucune autorité ne nous a demandé le document remis qui est un remarquable exemple de délire administratif !
En plus des 45 �'�, nous avons payé l'emplacement à la marina d'un montant de 31 �'� (personnel peu aimable).

• Missalonghi (côte nord-ouest du golfe de Patras)
Havre de paix, gratuit. Abrité de tous les vents. Loin de tout commerce, mais un accueil très sympathique.
La marina est en cours de finition.
Il est prévu d'accueillir des bateaux pour hivernage à sec à un tarif très correct (saison avril 2009, mars 2010), le coût d'hivernage à flot ou à terre est de 145 �'� ht pour un bateau de 11 m et de 195 �'� ht pour un bateau de 15 m + mise à sec ou mise à l'eau : 10 �'� ht/m).
Le seul inconvénient, c'est loin de tout moyen de communication.
Pour la petite histoire, Nicos, de la « Star Acc », est natif de ce village (information capitale !!).
Plus intéressant : il y a un fabricant d'Ouzo qui vous reçoit très gentiment. La taverne « Poséidon » avec des spécialités locales (anguille grillée notamment) est au centre du village dans une rue piétonne: « on y parle Français ».


• Ithaque : Port Vathi.
Ithaque : mot magique ; patrie d'Ulysse. Plongeon dans les coffres du bord pour relire l'Odyssée !
Le port est très beau. Il est niché au fond d'une baie.
Amarrage gratuit. Le ravitaillement est correct. L'eau est à commander aux camions sur le quai.
Excellent restaurant (rôtisserie) dans les rues, derrière le port, en direction de l'enseigne Carrefour.

• Lépante.
Charmant petit port, qui ne peut accueillir que 5 - 6 bateaux. Nous avons eu la chance de nous amarrer au quai, juste en face de l'entrée, au pied de la forteresse.
Endroit très pittoresque, qui a pour histoire la fameuse bataille de Lépante en 1571, et où Cervantès, l'auteur de Don Quichotte, alors âgé de 24 ans, a perdu un bras dans la bataille.

• Galaxidhi.
Près d'Ithéa ; excellente base pour aller visiter Delphes. Petit port bien abrité. Un préposé vous accueil en vous réclamant avant toute chose 10 �'� pour l'électricité, et l'eau, laquelle est coupée de 21 h au lendemain matin, 9 h 30. Pas de reçu !...
Il faut effectuer le plein d'eau, prendre sa douche, avant de faire autre chose.
Dans le village, le ravitaillement est correct. C'est sur la place centrale de ce village que passe le bus pour Delphes via Ithéa. Tarif : 12,60 �'� A/R.

• Canal de Corinthe.
Lorsque l'on arrive à l'entrée du canal il faut se signaler par VHF (canal 11), et donner le nom du bateau. Une personne vous répond et vous donne l'heure de passage.
Lors de notre passage, il y avait, dans le canal, un courant est/ouest d'environ 2 nds.
Le paiement s'effectue à la sortie. Pour un bateau de 11 m, il faut compter la modique ( ?!) somme de 150 �'� pour une distance d'environ 6 kms, que l'on peut payer par CB. (encore plus cher que nos autoroutes française...)
La traversée est quelque chose de fascinant.

ATTENTION
Après avoir franchi le canal de Corinthe, nous sommes en mer Egée où les systèmes météo sont radicalement opposés à ceux de la mer Ionienne.
Passé le Cap Sounion, le meltem règne en maître quasiment 24h/24 et 7j/7 avec une intensité allant de force 4 à 8 et plus.
Remonter contre la mer et le vent, est une aventure.
Nous l'avons fait à deux reprises :
1) La première fois la vitesse fond pour se rendre du Cap Sounion à Olympic marine a été au maximum de 2 nds (voile + moteur) .
2) La seconde fois, de Loutra (Kithnos) à Ermoupolis (Syros), nous avons pu tenir une moyenne très légèrement inférieure à 5 nds (uniquement à la voile) avec un bateau qui ressemblait à un sous-marin à voile.
3) Il n'y a pas eu de récidive ! Dans le Meltem, nous ne connaissons plus que les allures de largue ... ce qui nous a conduit à renoncer à remonter vers le nord et mettre cap à l'est.

• Egine.
Ravissant port, bien abrité. Nous avons pu trouver une place au port public.
N'ayant besoin ni d'eau, ni d'électricité, le séjour a été gratuit. Le ravitaillement en général ne pose aucun souci, notamment en ce qui concerne les fruits et légumes : sur le quai il un marché flottant (les prix, eux ne flottent pas : ils sont en plomb ...).

• Olympic Marina (sud de Lavrio).
A EVITER A TOUT PRIX.
Lors de notre passage, il y avait un force 8 établi et l'on nous a refusé l'accès à la marina (appel VHF).
Prétexte invoqué, c'est complet.
Ayant des équipiers à débarquer, nous nous y sommes néanmoins rendus.
Un préposé nous a fait signe de nous amarrer le long du quai d'accueil.
Une fois à la capitainerie, l'employée nous a présenté une facture exorbitante de plus de 110 �'� (bateau de 10,90 m) aux motifs suivants :
1) le bateau étant amarré en longueur, nous occupions deux places
2) le mauvais temps nous interdit de recevoir des bateaux, les man�"uvres sont trop dangereuses (rappel : il y avait un force 8 dehors).
Le lendemain, après 45 mn de palabres, nous avons payé le prix normal d'une place soit 55 �'� avec pour condition de quitter le port immédiatement et en tout état de cause avant 12 h, et interdiction de faire le plein de gasoil, car il y avait trop de vent et que c'était dangereux.

Dehors le vent n'avait pas molli, il y avait toujours un force 8 et nous nous sommes réfugiés sous le Cap Sounion.
Un bateau italien, croisé ultérieurement a rencontré le même problème.

Question : et si nous y allions systématiquement et que nous refusions leur arnaque ?
De plus, à partir de force 8, et si mes souvenirs sont bons, un port ne peut refuser d'accueillir un bateau. De plus le refuge est gratuit. (Règlement international à vérifier).

• Kithnos : Loutra (Port Irène).
Petit port sympathique, très bien abrité du meltem, gratuit lors de notre passage, et où un ravitaillement de base peut-être effectué.

• SYROS :
�f� ERMOUPOLIS. L'enfer !
L'amarrage près des ferries est dantesque (remous, bruits, clapot).
Port de pèche (environnement bucolique du chantier naval !!) L'amarrage le long du quai est une épreuve tant pour les coques des bateaux que pour la santé du propriétaire et de l'équipage ...
Nous ne sommes pas allés à la marina, au fond de la baie, loin de tout.

Dommage, car la ville mérite une visite.

�f� Finikas.
A notre avis, la meilleure solution pour visiter Syros est d'aller à Finikas (côte ouest), soit en s'amarrant au port, soit en mouillant dans la baie à proximité du port.
Fortes rafales, fond de sable qui tient. Enfin, la tranquillité.
Le boulanger du village fabrique d'excellentes pâtisseries grecques (baklavas et surtout les « kadafi » qui sont des pâtisseries « cheveux d'ange » fourrées au miel et aux amandes ...).
Bus ou location de véhicule pour se rendre à Ermoupolis.


A suivre ....