De New-York à New-York par la Terre de Feu
06 April 2017 | Virgin Gorda, BVI
Francis, ensoleillé 25°C
Parfois on se demande si rédiger un blog en vaut la peine. Y a-t'il des gens qui nous lisent? Si peu laissent des commentaires qu'on pourrait croire que non. Pourtant, il en suffit d'un pour nous convaincre que nos efforts ne sont pas vain. Ce fut le cas le 18 avril dernier quand une personne qui a littéralement changé le cours de notre vie nous a laissé ce commentaire:
"Hola Francis et Francoise. Un vrai plaisir de suivre votre blog. J'ai finalement publié des souvenirs de voyage sur Agartha et Mikado. Disponible sur kobo.com/ca/fr. Titre: De New York à New York par la Terre de Feu.
Bons vents. Roger"
Ce cher Roger. Toujours le même style concis et direct! Quel bonheur de savoir que Roger Meloche, l'ancien propriétaire de Mikado, avait publié la chronique de son tour du monde commencé d'abord sur Agartha, un Fuji 35 de plan Alden puis terminé sur Mikado III, maintenant le centre de notre propre vie. Ce livre nous a procuré plusieurs soirées de lecture agréable et captivante. Il nous fait vivre sa passion pour la voile qui commence alors qu'il décide par une soirée froide de janvier 1964 d'acheter le bateau d'un collègue de travail qui voulait s'en départir pour un plus grand. À travers son récit souvent poétique qui témoigne son amour pour les mots de la mer on suit son parcours de marin de haute mer depuis ses régates sur le Lac des Deux-Montagnes, à l'ouest de Montréal, puis sur le fleuve St-Laurent jusqu'à Terre-Neuve. Mais son regard sur l'horizon le porte de plus en plus loin jusqu'à enfin voir l'immense albatross perché sur Cabo Horno, les atolls enchanteurs des Marquises et les côtes mystérieuses (souvent inquiétantes) de la mer Rouge.
C'est avec une grande humilité qu'il nous avoue les bourdes qu'il a commises comme l'épisode de la panne sèche sur le fleuve Hudson, alors qu'Agartha était encore dématé, erreur d'inattention qu'il s'est promis de ne jamais plus refaire (j'aimerais pouvoir en dire autant...). On partage avec lui sa fierté d'avoir pû traverser souvent seul la Patagonie (sa compagne Marie-Anne ne pouvait pas être toujours à bord). Ses découvertes de contrées envoutantes et ses rencontres aussi amusantes qu'étranges parfois. On ressent aussi avec lui la douleur qu'a engendré la perte d'un être cher qu'il a tant aimé et admiré.
Vous n'avez pas besoin d'être marin ou connaître Mikado intimement comme nous pour apprécier ce récit. C'est l'histoire d'une passion que je souhaite tous peuvent vivre au moins une fois dans leur vie. À lire!