Niuatoputapu
03 August 2014 | Niuatoputapu
M
Après 10 jours de navigation solitaire entre Tongatapu, Haapai et Vavau (le bateau pesant maintenant quelques kilos de plus avec tous les coquillages collectionnés par les filles), nous nous réjouissions de rencontrer quelques locaux et d'aller manger au restaurant. Mais notre halte à Neiafu, deuxième ville la plus grande des îles Tonga, a été de très courte durée.
A peine trois heures après être arrivés, nos papilles encore salivantes à l'idée de ce que nous aurions pu nous mettre sous la dent, nous étions déjà répartis pour une nouvelle traversée de 24 heures.
Le téléchargement des dernières informations météo nous ont en effet annoncé l'arrivée d'une dépression, le vent allant rendre toute navigation impossible les jours suivants. Nous avons donc eu 10 minutes pour décider que faire. Attendre que les conditions de vent baissent avant de remettre les voiles, sans savoir combien de temps on allait être coincé là, ou alors prendre le risque de repartir aussitôt avant que le vent ne soit trop fort? Nous avons finalement opté pour la deuxième solution, ce qui signifiait repartir illico presto avant que la nuit n'arrive.
Juste le temps donc de passer à l'immigration (ici, il faut aller s'annoncer dans chaque groupe d'îles), d'aller payer la bouée que finalement nous n'avons pas utilisée, de déposer nos poubelles à terre, de télécharger en deux minutes nos mails sans les lire, d'essayer d'acheter autre chose que du corned beef, d'essayer de trouver un wishbone pour remplacer celui de notre planche à voile qui s'est cassé, ... et hop! nous voilà à nouveau en pleine mer.
Une fois de plus, cette situation nous démontre que pour voyager en voilier, il faut faire preuve d'une sacrée flexibilité, la loi de la nature étant toujours la plus forte. Nous portons en tous les cas un grand toast à nos amis Benli, qui gardent toujours le sourire, malgré les imprévus du voyage! ;))