Cabo Cruz à Santiago de Cuba
20 March 2016 | Cabo Cruz, Cuba
Françoise, ensoleillé, 25 degs C
200 miles nautiques de côtes montagneuses, les plus spectaculaires de Cuba. Nous arrivons à Cabo Cruz en après-midi et sitôt arrivés, nous contactons la Guarda Frontera et un peu plus tard, une barque de pêcheur, à la rame bien sûr, nous accoste. Le pêcheur, un maître-chien, un Guarda et Lazlo le chien renifleur. On fait les papiers et le Guarda ayant un chat dans la gorge, nous demande sa « shot » de rhum. La tournée pour tous… sauf Lazlo!
La nage y était excellente avec une eau cristalline et chaude. On a pu constater que l’ancre était bien prise dans le sable.
Au crépuscule, on entend un « hola, hola » tout proche. La Guarda qui a encore besoin d’un petit verre de médicament? Pourtant on ne voit pas de barque. Les appels recommencent « hola , aqui ». Je regarde près du tableau arrière, un plongeur avec son tuba et son masque tient dans sa main deux belles langoustes et un gros vivaneau. Il le fait très secrètement à l’abri de la vue des Guardas et nous propose le tout pour dix pesos convertible ($15 CDN) , un t-shirt et un tootsie roll pour ses enfants (c’était notre dernier). J’ai pu préparer une bonne chaudrée de poisson et plusieurs repas de langoustes les jours suivants.
Le lendemain, on part, direction est, mais comme le vent vient de l’est, on l’a droit dans le nez du bateau. C’est donc au moteur et avec de mauvaises vagues que nous faisons route. Très inconfortable. On revoit notre stratégie et suivons les conseils du guide de Nigel Calder pour faire le reste de la route de nuit quand les vents d’Est sont tombés. Ce sera au moteur mais plus confortablement. On fera de même jusqu’à Baracoa, pour terminer la côte Sud et contourner Punta Maisi, le cap le plus à l’est de Cuba.
La côte montagneuse est vraiment spectaculaire. Je l’appelle la Gaspésie de Cuba, car toute la chaine de montagne tombe à pic dans la mer. En fait, c’est plus à pic qu’en Gaspésie car en mer ça tombe à des profondeurs de 7,680 m (la plus haute montagne est Pico Turquino avec une hauteur 1, 972 m). C’est la plus grande dénivellation dans le monde sur une aussi courte distance. Mais ça me rappelle la Gaspésie avec le long de l’eau une route un peu comme la 132! Quels paysages et étrangement je ne ressentais pas de crainte en y passant de nuit seule à la barre pendant mon quart!
Des arrêts sont possibles seulement à Marea del Portillo (30 miles de Cabo Cruz), Chirivico, une baie minuscule à 40 miles de Marea del Portillo et finalement Santiago de Cuba à 30 miles nautiques de Chirivico. Quand on part, il n’y a pas d’arrêt en route, des falaises seulement! Faut pas avoir de problèmes de moteur! Mais en suivant les recommandations de Nigel Calder, les traversées ont été très agréables même si nocturnes.
Il n’y a que nos rencontres avec les Guardas qui sont moins confortables sur cette côte! Mais ça, ce n’est pas prêt de changer!