Marinas "International" que de nom
01 March 2016 | Cienfuegos, Cuba
Francis, ensoleillé, 27 degs C
On l'a déjà mentionné mais l'anecdote suivante met en lumière le fait qu'aucune marina de Cuba (à l'exception de celle de Varadero) n'est à la hauteur du terme marina, même si elle porte le nom "International".
Par exemple, on ne peut aller au quai à Cienfuegos, les places étant toutes prises par des charter ou par des épaves (jetez un coup d'oeil sur l'épave de la grosse goelette dans notre galerie de photo dans l'album de Cienfuegos). À trois reprises nous avons tenté d'aller au quai de service pour prendre de l'eau. La première fois, un catamaran charter italien a occupé le quai pendant une heure. Une fois parti, un second catamaran qui était pourtant derrière nous nous a doublé pour aller voler notre place. Nos appels outrés à la radio VHF ont été sourds. La deuxième tentative s'est soldée par une visite foirée vu le manque d'eau général à la marina. C'est seulement à troisième tentative qu'on a pu avoir de l'eau. Rappelons qu'à chaque fois il fallait remonter et sécuriser l'annexe sur le pont, lever l'ancre et faire le pied de grue devant le quai de service ou la circulation des charters est parfois assez intense.
Là où on a été moins chanceux a été l'approvionnement en gaz propane. On avait vidé la première de nos deux bouteilles à Nueva Gerona et on espérait faire le plein ici. J'avais donc demandé au dockmaster qui était responsable du remplissage des bouteilles de gaz. Un moment d'hésitation de sa part aurait dû me donner la puce à l'oreille. Quelques interrogations à d'autres employés plus tard, il m'a finalement dit de la laisser dans son bureau et qu'il s'en occuperait. Le lendemain, nouveau dockmaster qui ne connait rien du dossier et la bouteille est toujours dans un coin de son bureau. Il me dit finalement de la confier au guardien à l'entrée (?). Le guardien m'affirme qu'il peut la faire remplir d'ici la fin de la journée pour $8 CUC. OK.
Fin de la journée, je cherche le guardien. Il n'est pas là et son remplaçant ne sait rien sur la bouteille. Le lendemain, un autre guardien s'appelant Nico est au poste et je lui expose mon problème. Je lui décrit le type à qui j'ai confié la bouteille et il le reconnait. Il me dit qu'il va s'en occuper. Nous partons pour Trinidad sans autres nouvelles sur la bouteille.
À notre retour, je croise Nico dans la rue et lui demande où nous en sommes avec l'histoire de la bouteille. Tout surpris il croyait que cela était réglé le jour précédent. Nous allons voir le gérant général de la marina qui semble offusqué de voir un tel quiproquo se produire dans sa marina (hmm....). Il me dit de garder la radio VHF ouverte et qu'il va m'avertir dès qu'il aura des nouvelles. Nous devions partir dans moins de 24 heures et lui affirme que nous ne pouvons partir sans ravoir la bouteille. No problemo (qu'il dit).
Aucun appel de lui durant la journée. Aie, aie, aie, ça ce corse.
Le lendemain matin à 7 heures, visite du dockmaster et de la guarda pour la clairance de notre despacho et avec eux ... notre bouteille ... vide !! Bienvenido a Cuba.