Passage Panama to Marquesas - Part 1
13 May 2014 | Marquesas, French Polynesia
Voahangy
Passage from Panama to Marquesas - April 9- May 1, 2014
If someone had told me 6 years ago that I would be back sailing across the Pacific ocean, I would have laughed at the idea. When we completed our cruise in 2008, I viewed it as a "once in a lifetime" adventure unlikely to be repeated. Yet the opportunity came to do it again, and we set out to go places we had not seen before: Caribbeans, New York City, Cuba, Mexico.... So far it has been an exciting ride discovering new countries.
Transiting the Panama Canal opened up even more options with 3 different ways to cross the Pacific: head north towards Hawaii and Japan, south thru Pitcairn and the Austral islands onto New Zealand, or take the classic "Coconut Milk Run" due west taking us thru French Polynesia, and Fiji. We did debate for a while the wisdom of spending weeks at sea away from anyone and anything, trying a new route. Tempting as it was for Terry and I, the prospect horrified the kids for whom this leg signals our long-awaited homecoming. So we're on our way home via the classic route again with the difference that what was a journey into the unknown, is now a revisit to faraway lands we once enjoyed. And indeed we have very fond memories of our previous crossings: warm tropical weather, reliable sailing in the tradewinds, some of the most beautiful islands and atolls on earth, and enough boats travelling thru to form social communities as well as plenty of space if preferring solitude.
The question is of course: will the islands have changed? In fact, we're so paranoid about keeping good memories intact, that we rarely go back to places we've enjoyed for fear of being disappointed. This trip will be a test of our theory then, starting with the islands of Las Perlas, 40nm away from Panama City.
We only stopped there for 2 days back in 2008, and absolutely loved the blue waters and the abundance of fish. It seemed like the ideal place to recover from the stress of the Transit for a while and our expectations were high to find crystal clear waters, good fishing and family boats. Sadly we found none of it: the water was so murky Terry wouldn't run the watermaker with it, the only fish we found were giant jelly fish and the family boats eluded us again. The few villages we spotted ashore were shrouded in smoke, the result of a "slash and burn" exercise, so land excursions didn't appeal. What we did see were tons of birds (pelicans, egrets,...), whales, rays and dolphins. Also, many yachts either on their way east to the Canal, or like us, waiting for favourable winds to start the BIG crossing to the Galapagos and onwards. Anne and Marc had read our previous log entry on Las Perlas and asked what happened to the idyllic islands we promised them. It could have been that we were 3 months earlier and the rainy season had not started yet, not sure. But after 2 nights and a brief conversation with some yachties confirming the lack of fish and swimmable waters, we decided to move on and set sail for the 4000NM passage west.
We needed to head towards the Galapagos Islands first. From past experience, we knew the tradewinds were more reliable that far south of the equator (5 deg S). It took 5 ½ days to reach the Archipelago and while we had decided not to stop there ( for reasons that would take an entire post!), we had hoped to be able to sail thru the islands in daylight and spot some animals. Unfortunately, the wind didn't cooperate, we came within view of Santa cristobal in the late afternoon, leaving us enough time to spot a few tour boats and the lights of Puerto Ayora as darkness fell. The only indication that we were indeed passing thru the islands was on the radar, with the distinctive contours and the AIS signals of yachts and excursion boats alike. So much for the wild life: we had hoped for seals to tag along, maybe a few birds or whales, but nothing showed up. Maybe the 5NM we put between ourselves and the shore were too far, but honestly the sea life was much more abundant in the Gulf of Panama than here. A few hours later, the wind finally picked up and we carried on for the remaining 3000NM.
Navigation du Panama aux Marquises – du 9 Avril au 1er Mai 2014
Si on m’avait dit il y a 6 ans que je referais la traversée de l’océan Pacifique, l’idée m’aurait fait rire. La conclusion de notre croisière en 2008 était la fin d’une aventure qu’on fait une fois dans sa vie, une chance qui ne se répète pas. Alors quand l’opportunité s’est présentée à nouveau, nous avons sauté sur l’occasion pour visiter des destinations jusqu’alors inconnues : les Antilles, New York, Cuba, Mexique… ces 3 dernières années ont été pleines de découvertes passionnantes.
Le transit du canal du Panama nous a présenté encore plus d’options avec 3 manières différentes de traverser le Pacifique : mettre cap au nord vers Hawaii et le Japon, au sud sur Pitcairn et les iles Australes puis la Nouvelle-Zélande, ou suivre la route classique du « Coconut Milk Run » plein ouest à travers la Polynésie Française et Fiji. On a discuté longuement de la sagesse de passer des semaines en mer loin de tout et de tous si on essayait une nouvelle route. Aussi tentante que ce fut pour Terry et moi, les enfants étaient horrifies a l’idée, d’autant plus que pour eux ce secteur signifie le début de notre retour tant attendu. Nous reprenons donc la route classique pour rentrer, la seule différence étant qu’au lieu de découvrir de nouveaux pays, nous retournons voir des iles lointaines ou nous nous sommes plus. Et des beaux souvenirs nous en avons plein : un doux climat tropical, des navigations agréables grâce a des alizés réguliers, les plus belles iles et atolls sur terre, et assez de bateaux voyageurs pour former des petites communautés flottantes ainsi que des grands espaces pour ceux qui préfèrent un peu de solitude.
La question est bien sur la suivante : les iles auraient elles change ? En fait, nous tenons tellement à préserver nos bons souvenirs, que nous revenons très rarement aux mêmes endroits par peur d’être déçus. Ce périple va donc tester notre théorie, à commencer par les iles de Las Perlas, à 40 miles nautiques de Panama City.
Nous nous y sommes arrêtés 2 jours en 2008, et avons absolument adore les eaux bleues limpides et l’abondance de poissons. Ca nous semblait l’endroit idéal pour nous remettre du stress du transit quelques jours et on s’attendait à trouver des eaux claires, des poissons et des bateaux familles. Malheureusement ce fut échec sur tous les points : l’eau était tellement trouble que Terry ne voulait pas utiliser le dessalinateur, les seuls poissons visibles étaient des méduses géantes et les bateaux familles étaient absents de tous les mouillages. Les quelques villages aperçus étaient enveloppés de fumée, le résultat d’une campagne de « brulis », donc toute excursion à terre a perdu de son attrait. Par contre nous avons vu des tas d’oiseaux (pélicans, aigrets…), baleines, raies et dauphins. Ainsi que beaucoup de bateaux en route pour le Canal ou comme nous, en attente d’une fenêtre météo favorable pour entamer la traversée vers les Galápagos et au-delà. Anne et Marc ayant lu nos journaux de bord de l’époque sur Las Perlas se sont demandes ou étaient passées ces iles idylliques dont on leur avait tant parle. Peut-être qu’on était arrivés 3 mois plus tôt et la saison des pluies n’avait pas encore commence, pas sûr. Mais après 2 nuits et une courte conversation avec d’autres équipages nous confirmant le manque de poissons et d’eaux claires, nous avons décidé de mettre les voiles et entamer notre traversée de 4000MN vers l’ouest.
D’abord il fallait nous diriger vers les Galápagos. On savait par expérience que les alizés sont plus constants au sud de l’équateur (5 deg S). On a mis 5 jours ½ pour atteindre l’archipel et bien qu’on ait décidé de ne pas y faire escale (pour des raisons qui occuperaient tout un billet) on espérait traverser les iles de jour pour prendre quelques photos et qui sait, apercevoir des animaux. Malheureusement le vent n’était pas coopératif et nous n’avons aperçu Santa Fe qu’en fin d’après-midi, juste à temps pour discerner quelques bateaux de touristes et les lumières de Puerto Ayoras a la tombée de la nuit. La seule indication de notre passage à travers les iles se trouvait sur le radar, avec leurs contours bien distincts et les signaux AIS des yachts et bateaux d’excursions. Autant pour la faune marine : on avait espéré voir des otaries, même des oiseaux et pourquoi pas des baleines, mais rien à l’horizon. Les 5MN entre nous et la terre étaient sans doute de trop, mais franchement il y avait plus de vie dans le golf du Panama qu’ici. Quelques heures plus tard, le vent s’est finalement levé et nous avons continue pour les 3000MN restants.