Passage Bora Bora to Tonga
08 September 2014 | Fiji
Voahangy

Passage from Bora Bora to Tonga - July 15-24, 2014
"The weather forecast is hopeless: no wind for at least 5 days, we'll have to motor" Terry announced gloomily. "Oh what a shame!" I replied, but secretly I was soooo relieved. It's no secret that any breeze over 20 knots sends me (and the kids) in a spin, and renders us useless.
It was a glorious start, with very little wind, flat seas and beautiful sunshine. For 7 days, Terry tried every sail combinations he could think of to make the most of a persistent 8 knots north easterly breeze, wishing he could turn the engine off. I suggested tacking and bring the wind more on the beam so we could actually sail, but he isn't the kind to zigzag, he'd rather go straight to our destination. The argument is: better going in the right direction slowly, than fast to nowhere. We averaged 150nm a day, caught 3 fish, ate like kings and queens, and managed to keep up with school.
Then, Terry got his wish: the wind shifted on day 8, first blowing from the NW at 16 knots, then from the W at 22 knots, from the S at 30 knots, and the SW at 35-40 knots! We went around in circles, endured squalls after squalls, following the wind to ease the ride (mindful of our loose windows!) and by day 9, we settled for a 15 knots SW breeze and a 100nm windward ordeal! We appeared to have entered the South Pacific Convergence Zone, a weather region where different pressure systems meet. It is a common phenomenon occurring when trade winds moving towards the Equator reach an area of low pressure, the air then rises, moisture is released resulting in much cloudiness, thunderstorms and heavy rainfall. While the zone is in constant motion, it usually interacts with the front of a low pressure system sweeping eastwards in the south Pacific. It is not unusual to suffer the effects from one of the cold fronts blowing from the southern ocean, and some sailors refer to this stretch of ocean as "the dangerous middle". The weather experienced at the zone can be relatively benign or dramatic, depending on the strength of the front.
It turns out that a big cold front was affecting New Zealand and blowing strong and freezing winds our way. While sea conditions were not dangerous, they certainly made for a very uncomfortable trip. This must have been the longest 100 nm in the history of this boat: lots of crashing and banging, we ended up bashing our way in with 2 engines running at 2000rpm, 1 storm sail and 2 reefs in the main! Needless to say that the cook went MIA and the crew made do with vegemite and crackers for 2 days. We had decided to make a straight line for Tonga, skipping places like Aitutaki or Suvarow along the way, on the basis that we had seen enough beaches for now. Well, what I wouldn't give for a nice quiet atoll now!!! On the bright side, I am pleased to report that our windows held up, unlike our VHF antenna, one sliding door and something in the port bilge which keeps the pump going constantly (still unidentified at that stage!). Skipper has a busy week ahead doing repairs!
We arrived in Tonga, cold and wet (somehow the weather now feels more like winter than tropical), tied up to the Neiafu customs/fishing dock as requested by the authorities and waited for the officials to board us. Within 10 minutes, health and quarantine arrived, followed by customs and immigration. We offered them coffee and cakes made for the occasion, shared a few pleasantries (the immigration guy was tickled pink when he glanced thru my passport and found his initials on the 2008 entry stamp!), one of the officers scored a piece of fish we were happy to partake with in exchange for keeping all our fresh fruits and vegetables. All paperwork was completed in 1 hour, quite efficiently in our books! Then we were off to the mooring field joining the crowd of other yachts. Marc's first question was: "do we have WIFI?"
Navigation de Bora Bora a Tonga - du 15 au 24 Juillet 2014
« La météo s'annonce mal : 5 jours sans vents, il va falloir se mettre au moteur » annonça Terry d'un air sombre. « Oh, mince alors ! » fut ma réponse, bien que secrètement j'étais ravie. Ce n'est un secret pour personne : par brise de 20 nœuds ou plus, les enfants et moi devenons un équipage qui ne vaut rien, confines dans le carre du au mal de mer.
Tout a bien commence, avec effectivement très peu de vent, une mer plate comme un lac et un soleil resplendissant. Pendant 7 jours, Terry a essayé toutes les manœuvres possibles pour optimiser une brise de 8 nœuds venant du nord est, en espérant pouvoir éteindre le moteur. Je lui ai bien suggéré de tirer des bords et faire du bon plein, mais notre capitaine n'est pas du style a zigzaguer, il préfère aller droit au but. Son argument clé est : mieux vaut aller lentement dans la bonne direction, que rapidement nulle part. On a donc ainsi fait des moyennes de 150 miles nautiques par jour, attrape 3 poissons, mange comme des rois et des reines et réussi à maintenir le rythme scolaire.
Puis le vœu de Terry s'est réalisé : le vent s'est pointe le huitième jour, d'abord venant du NO à 16 nœuds, ensuite plein ouest à 22 nœuds, puis plein sud à 30 nœuds et enfin SO a 35-40 nœuds ! On a fait des ronds dans l'eau, essuyé grains après grains, suivant le vent pour soulager le bateau (en surveillant nos vitrages qui tiennent à coup de scotch !) et le neuvième jour s'est terminé avec une brise de 15 nœuds soufflant du SO et encore 100 miles nautiques à parcourir au près ! On était entre dans la zone de convergence du pacifique sud, terme météorologique pour décrire une perturbation ou des systèmes d'air différents se rejoignent. Ce phénomène est assez commun, et prend naissance quand les alizés soufflant vers l'équateur rattrapent une zone de basse pression, l'air s'élève, l'humidité est relâchée avec pour résultats nuages, orages et averses. Cette zone bouge constamment et son activité est normalement liée a une dépression qui se déplace vers l'est dans le Pacifique Sud. Il n'est pas inhabituel de sentir les effets d'un front froid sévissant plus au sud et certains navigateurs appellent cette partie de l'océan « le milieu dangereux ». Les conditions dans cette zone peuvent être relativement bénignes ou dramatiques selon la sévérité du front.
Au moment de notre passage, il s'est avéré qu'une grosse dépression affectait la Nouvelle Zélande, générant des vents forts et froids dans notre direction. La mer n'était pas dangereuse, mais les conditions étaient inconfortables. Nous avons vécu les 100 miles les plus longs dans l'histoire de ce L560 : entre les rebondissements des coques et les fracassements des vagues sous la nacelle, on a continué tant bien que mal avec nos 2 moteurs tournant à 2000 t/mn, 1 tourmentin et 2 ris dans la grand-voile ! Inutile de dire que la cuisinière était en grève et l'équipage a dû se contenter de biscuits et vegemite pendant 2 jours. On avait décidé de rallier Tonga sans escale, en délaissant Aitutaki et Suvarow, partant du principe qu'on avait vu assez de plages. Eh bien, qu'est-ce que je n'aurais pas donne pour un atoll bien calme en ce moment !! Ceci dit, j'ai le plaisir de reporter que nos vitrages ont tenu, à la différence de notre antenne VHF, une porte coulissante et quelque chose dans la cale bâbord qui n'arrête pas de déclencher la pompe (encore non identifie jusque-là). C'est une grosse semaine de réparations qui s'annonce pour le capitaine !
Nous sommes finalement arrives a Tonga, frigorifies et trempes (bizarrement le temps est plus hivernal que tropical), et avons amarre au ponton des douanes/pêcheurs comme le veulent les autorités pour attendre d'être abordes. A peine 10 minutes se sont écoulées que les officiers du département Sanitaire et Phyto se sont pointes, suivis par la douane et l'immigration. On leur a offert du café et des gâteaux (fait exprès pour l'occasion), partage quelques plaisanteries (le monsieur de l'immigration était tout ému de découvrir ses initiales dans mon passeport lors de notre passage en 2008), et obtenu de garder nos fruits et légumes à bord (en échange de quoi un des officiers a récupéré une part de poisson). Tous les papiers furent faits en 1h, très efficace a notre avis ! Puis on s'est dirigé vers la zone de mouillage ou tous les autres bateaux sont rassemblés. Et la première question de Marc : « On a le WIFI ? »